Phnom Penh, la perle de l’Asie
23 avril 2015 – dans Cambodge
En arrivant à Phnom Penh, j’avais peur de me retrouver dans une ville aussi bouillonnante que Bangkok. Mais j’ai été surprise par cette capitale à taille humaine.
Étonnamment j’ai beaucoup aimé Phnom Penh. Je trouve que la ville a gardé une atmosphère particulière de l’époque Indochinoise. C’est peut-être à cause de ses façades coloniales au bord du Mékong ou à l’architecture de ses rues qui mélange bâtiments d’époque et devantures de magasin surchargées. Comme beaucoup de capitale asiatique, il y règne un joyeux désordre organisé.
Mais Phnom Penh a beaucoup souffert pendant la guerre et la période des Khmers Rouges. Il y a deux visites à faire absolument pour comprendre cette sombre période de l’Histoire cambodgienne.
Le musée du crime génocidaire, aussi appelé la prison S-21 ou Tuol Sleng. Cette prison ressemble à des camps de concentration où les Khmers Rouges torturaient, parfois à mort, les supposés opposants au régime. Après les tortures, les soldats envoyaient ceux qui avaient survécus dans le camp d’extermination de Choeung Ek, à quelques kilomètres de Phnom Penh, pour les tuer et les jeter dans des fosses communes. Cet endroit se « visite », il faut prendre l’audio-guide, car les explications sont très claires. Je pense que c’est important de s’y rendre, pour apprendre et comprendre cette partie de l’Histoire. C’est aussi un devoir de mémoire pour le pays, car la jeune génération n’est pas toujours au courant des atrocités qui se perpétraient il y a seulement 40 ans.
Dans un esprit plus léger, je suis aussi allée voir le Palais Royal. Il n’a rien à voir avec celui de Bangkok. Ici, on a l’impression d’être dans un décors de cinéma. Tout est trop propre, trop à sa place, le palais n’a pas de charme, ni de vie.
Seule curiosité, au côté des bâtiments de style bouddhique, se trouve un pavillon Napoléon III de style Empire. Il est bien caché derrière des panneaux de chantier et un échafaudage. J’ai cherché à savoir pourquoi il était là mais le mystère reste entier quand à sa présence ici.
